Tu vas faire ce que je te dis de faire. [PV Chouette des Neiges et Nuage de Sang]

Nuage de Sang en avait marre de pister cette idiote de chatte Solitaire. La petite chatte fauve avait commencé sa traque la veille au soir et Chouette des Neiges ne s'était presque pas reposé depuis.

Nuage de Sang avait mal aux coussinets, ses yeux la piquaient et ses pattes se faisaient lourdes mais la voix d'Eclat de Rêve qui murmurrait dans sa tête la poussait à continuer. *Sanguine ... N'oublie pas Sanguine ...*. L'ex-Apprentie du Clan de l'Ombre secoua violemment sa tête pour se débarrasser de la voix. La première fois qu'elle avait retentit dans son crâne lui revint :

Nuage de Sang courut à fond de train vers le Guerrier elle se rassembla pour bondir sur lui, comme il s'y attendait sûrement et plongea sous son ventre.
Une fois derrière lui, elle fit volte-face, sauta sur sondos et lui mordit férocement la nuque.
Pendant qu'elle le mordait, ses griffes se frayait un chemin dans son pelage lisse pour traversèrent sa peau pour s'incruster dans sa chair. Elle continua de le mordre, de toutes ses forces.
Un chaud liquide poisseux coula sur son épaule.
Il fit un effort considérable et roula sur le côté, envoyant son agresseur dans le décor. Le Guerrier mourant tourna faiblement la tête vers Nuage de Sang qui était allongée, les crocs et les griffes en sang.
Il murmurra :

- Non, c'est ...

Il toussa, cracha du sang et continua, plus faiblement encore :

- Sanguine, non ... Je ...

La douleur était visiblement insupportable.

- Dis à ... ma compagne et mes petits ... que je les aime ...

Il respirait faiblement.
L'Apprentie cracha à la figure de son mentor calico, bien que toucher par ses dernières paroles.
Elle hurla intérieurement :
*Je ne ferais rien pour toi ! Non !*.
Puis elle le regarda agoniser avec haine et soif de sang.
Une voix étrangère et pourtant si familière hurla dans son esprit :
*Sanguine ... N'oublie pas Sanguine ...*.
Nuage de Sang secoua la tête pour chasser ce qu'elle pensait être une illusion mais la voix reprit de plus belle :
*Sanguine ... N'oublie pas Sanguine ...*
Elle voulut hurler mais elle était prétrifiée par la peur.
Les yeux équarquillés et vitreux, elle regarda Eclat de Rêve, baignant dans son sang sur le sol du Charnier.

Il fallait qu'elle accomplisse sa promesse pour se libérer de la malédiction qui pesait sur elle !
Perdue dans ses pensées, Nuage de Sang continuait d'avancer.
Une brindille craqua alors sous ses pas avec un bruit mat.

[Encore désolée pour le retard, je joue un peu Rêve, dsl]

Chouette des Neiges courait, elle ne s'était presque pas arrêtée depuis le veille, à par une ou deux pause pour boire. Elle se remémora ce qui l'avait poussé à quitter la Maison en Ruine. Elle faisait une paisible sieste dans le doux soleil printannier, dans ses rêves, elle courait après de magnifiques papillons et chassait des proies bien dodues. Elle avait attrapé un succulent pic-vert et le dégustait à petites bouchées. Cette scène idyllique et calme fut bientôt troublée par l'apparition d'un chat écaille-de-tortue. Un chat qu'elle connaissait bien, aux yeux rose. Eclat de Rêve. Il était mort -d'après ce qu'il lui avait raconté- et la première fois, il était venu pour lui donner son nouveau nom. Que voulait-il cette fois-ci ? Il affichait un air sombre lorsqu'il s'approcha d'elle et il lui murmura :

- Celle qui se cache te cherche, lorsqu'elle t'aura trouvée, écoute là attentivement car elle a besoin de toi, mais songe que ses mots ne sont que mensonges, alors cours, Chouette des Neiges, cours ! Mais n'oublie pas, ses mots ne sont que mensonges.

Alors elle s'était réveillée et était partie. Tout en courant, elle réfléchissait aux paroles du grand mâle. D'après ses dires, la rencontre avait l'air inévitable. Mais pourquoi courir ? Elle continua malgrès tout à avancer, ne s'arrêtant que pour boire et attraper une proie qui avait eu le malheur de se trouver sur sa route. A midi, elle se mit à marcher. Ses pattes étaitent endolories, mais elle ne s'arrêta pas, pas tant qu'elle aurait reçu un signe lui disant de la faire. Instinctivement elle était sûre qu'il y en aurait un, et qu'elle pourrait enfin attendre "Celle qui se cache". Elle arriva à l'orée de la forêt. En réalité, elle n'était ps si loin de son point de départ, mais elle avait fait moult tours et détours. C'est là qu'elle trouva un petit ruisseau auquelle elle s'abreuva longuement, morte de soif. Elle avait pourtant bu quelques heures auparavant. C'est alors qu'elle entendit un craquement. Elle se releva doucement et regarda autour d'elle avant de s'asseoir dignement. Le fumet d'une femelle lui arrivait aux narines.

Comprenant qu'elle avait été repérée, Nuage de Sang sorti de l'ombre et s'avança d'un pas assuré et silencieux vers la chatte. Ses longs mois a se cacher loin des Clans lui avaient effectivement été bénéfiques : elle avait appris le silence.
Les yeux jaunes de la chatte au pelage autrefois fauve scrutèrent attentivement la Solitaire.

- Bonjour Chouette des Neiges. Je suis Nuage de Sang. Tu es une Solitaire et je suis une bannie, alors tu vas m'aider.

Pour appuyer ses dires, la jeune chatte au pelage ébouriffé et couvert de boue découvrit ses longs crocs jaunis puis elle grimaça de douleur et lécha une plaie mal-cicatrisée en forme de plume sur sa cuisse.

Une jeune chatte sortit silancieusement des fourrés, elle avait l'air mal en point, maigre et épuisée. Mais cela n'impressiona nullement Neige, parfaitement immobile. Elle paraissait particulierement essouflée, ce qui était compréhensible, vu la course qu'elle avait du faire pour la suivre mais mais il devait y avoir autre chose, peut-être était-elle malade. Elle prit la parole, ses yeux jaunes plantés dans ceux ambre de la Solitaire.

- Bonjour Chouette des Neiges. Je suis Nuage de Sang. Tu es une Solitaire et je suis une bannie, alors tu vas m'aider.

Elle avait l'air en piteux état, mais gardant à l'esprit les dires d'Eclat de Rêve, elle ne répondit pas tout de suite. La bannie lécha une mauvaise plaie sur sa cuisse qui n'avait pas l'air de se refermer correctement. Chouette des Neiges patienta encores quelques instants, rélféchissant à sa réponse en goûtant la chaleur du soleil de midi.

- Je n'ai pas de raisons de t'aider. Je ne te connais même pas, et si tu es une bannie, c'est que tu dois avoir fait quelque chose de grave. Mais, je vais néammoins t'écouter : que veux-tu ?